Le e-liquide, c’est le véritable secret du succès de la cigarette électronique, c’est grâce à lui que vous pouvez arrêter de fumer plus facilement, et prendre plaisir à vapoter.
Apprenez ici tout ce qu’il faut savoir pour bien choisir vos e-liquides : quels sont les meilleurs goûts, quel taux de nicotine adopter, comment choisir le bon ratio de PG/VG, quelles qualités sanitaires préférer ?
(Article mis à jour en 2024)
Sommaire
Quel taux de nicotine choisir pour vos e-liquides ?
Comment ajuster parfaitement votre dosage en nicotine ?
La plus mauvaise idée que vous pouvez avoir sur votre taux nicotine ?
La nicotine est-elle cancérigène ?
Les e-liquides au sel de Nicotine
Pourquoi les e-liquides avec nicotine n’existent qu’en fioles de 10ml ?
Quelles saveurs choisir pour vos premiers e-liquides ?
Les familières saveurs classic
Les rafraîchissantes saveurs mentholées
Les délicieuses saveurs fruitées
Et les saveurs gourmandes ou fraîches ?
Qu’est-ce qu’un eliquide AllDay ?
Quelle est la composition d’un eliquide ?
Quel ratio PG/VG choisir pour vos e-liquides ?
Une majorité de PG (80%PG et 20%VG, ou 70/30) : eliquide pour l’inhalation indirecte
Une proportion moyenne (50%PG et 50%VG) : eliquide pour l’inhalation directe ou indirecte
Une majorité de VG (30%PG et 70%VG) : eliquide roi de la vapeur
Que penser du mono propylène glycol végétal, du végétol ou du 1-3 propanédiol ?
Quelles précautions prendre dans le choix de vos eliquides ?
Quel taux de nicotine choisir pour vos eliquides ?
Le taux de nicotine, c’est la mesure de la concentration de cet alcaloïde d’un e-liquide. Il s’exprime en « mg/ml ». Un taux de 6mg/ml veut donc dire qu’il y a 6 milligrammes de nicotine dans chaque millilitre du e liquide. Soit en tout 60 mg dans une fiole de 10ml.
Le choix du taux approprié pour vous est important : c’est la clé de la vape. C’est elle qui vous permet de quitter la cigarette sans ressentir de manque, et apporte le hit qui rend la vapeur réaliste.
Le principe de la vape c’est, au début, de conserver la même consommation de nicotine pour ne pas ressentir de manque. Votre besoin est donc principalement proportionnel au nombre de cigarettes que vous fumez dans une journée.
Vous pouvez déterminer le taux qu’il vous faut avec ce repère, pour vapoter en inhalation indirecte, entre 10 et 15 watts.
Si vous vapotez en inhalation directe, vous inhalez plus de vapeur, vous devez donc choisir un taux plus faible : ne dépassez pas 3 à 6mg/ml.
Comment ajuster parfaitement votre dosage en nicotine ?
Le repère précédent est un bon point de départ, Pourtant, deux personnes qui fument une dizaine de cigarettes par jour, par exemple, ne consomment pas nécessairement la même quantité de nicotine. Les études montrent que les fumeurs en assimilent 1 à 3mg par cigarette, en fonction de leur manière de tirer. En pratique, un fumeur de 10 cigarettes peut avoir besoin de choisir des e-liquides en 3 mg/ml, et un autre en 6 ou même 12mg/ml. C’est en vapotant au quotidien que vous pouvez trouver le bon équilibre pour vous.
Le but, c’est qu’en vapotant à votre rythme, vous vous sentiez bien que vous n’aviez pas de fringale de manque. C’est cette sensation qui vous confirmera que vous avez trouvé le bon taux pour vous, avec la cigarette électronique que vous utilisez. Et c’est avec ce taux que vous pourrez vivre sereinement votre sevrage. N’hésitez donc pas à ajuster votre taux, même s’il s’écarte des repères communs :
- Si, même en vapotant un peu plus, vous ressentez un manque croissant, c’est clairement que votre taux est insuffisant pour vous, essayez un taux supérieur.
- Et inversement, si vous ressentez régulièrement une légère nausée ou un mal de tête en vapotant, c’est que votre taux est trop élevé, essayez un taux inférieur.
La plus mauvaise idée que vous pouvez avoir sur votre taux nicotine ?
C’est de sous estimer votre besoin, ou de vouloir diminuer vos apports tout de suite, donc choisir des e-liquides avec des taux inférieurs.
Beaucoup de fumeurs sont tentés par cette idée. Ils ont la volonté de diminuer vite leur dépendance à la nicotine, et c’est tout à fait compréhensible. Mais le plus souvent, le résultat n’est pas bon. En en consommant moins qu’ils en ont besoin, ils ressentent un manque puissant. Ils sont donc plus tentés de craquer pour une cigarette, ou vivent un arrêt pénible. Vouloir tout de suite diminuer sa consommation, c’est se mettre en difficulté.
Il faut savoir que notre cerveau sait faire ce que les tabacologues appellent de l’auto-titrisation. Il connaît son besoin et nous fait avoir envie de fumer, ou de vapoter, jusqu’à avoir sa dose habituelle. Tant qu’il ne l’a pas, il nous harcèle, il veut vaper plus, ou pire, il veut des clopes.
La stratégie de la vape, et de tous les substituts, c’est justement de lui donner la dose dont il a besoin pour l’instant, pour pouvoir se concentrer sur l’essentiel : ne plus fumer de cigarettes. C’est la priorité, ne plus inhaler de fumée toxique. Cette stratégie fonctionne bien, c’est ce qui explique le succès de la ecigarette, qui permet d’arrêter plus facilement, et sans souffrance.
Au début, gardez votre consommation habituelle de nicotine, le temps que votre cerveau perdre cette habitude de réclamer des cigarettes. Une fois que vous n’êtes plus tenté, alors vous pouvez diminuer votre taux progressivement. Vous aurez arrêté la cigarette en douceur, à votre rythme.
La nicotine est-elle cancérigène ?
Non. Pourtant, l’idée que la nicotine serait cancérigène est encore très répandue, même parfois chez des professionnels de santé. C’est tout simplement dû au fait qu’elle est associée à la fumée de la cigarette, qui est effectivement cancérigène. Mais aujourd’hui, la science a démontré que c’est la combustion d’une plante qui crée des goudrons, du monoxyde de carbone et une liste impressionnante de produits nocifs et cancérigènes. Les cigarettes seraient faites de laitue séchée ou de feuilles de cerisier, qui n’en contiennent pas, ce serait la même chose.
L’OMS ne classe pas cet alcamoïde parmi les cancérigènes, et pour cause, il ne l’est pas du tout.
Elle n’est pas sympa pour autant : elle hautement addictive, et c’est elle qui nous donne envie de fumer. Elle est toxique à haute dose, comme la caféine (les deux molécules sont de la même famille des alcaloïdes). La dose nécessaire pour mettre une personne en danger est toutefois énorme. Il faudrait absorber 6 à 13mg de nicotine par kg de poids corporel pour que la dose soit létale, soit plus de 300mg pour une personne de 50kg. C’est impossible en vapotant, il faudrait avaler 15 à 30 ml de e-liquide à 20mg/ml pour absorber une telle dose.
Par contre, c’est la raison pour laquelle il convient de tenir les e-liquides hors de portée des jeunes enfants. C’est aussi pour cette raison que la loi européenne ne l’interdit pas, mais en limite le taux maximum à 20mg/ml, et que les flacons de e-liquide avec nicotine sont limités à 10ml.
Les e-liquides au sel de Nicotine
Le sel de nicotine est une forme dérivée de la nicotine classique, qui picote beaucoup moins la gorge. Les e-liquides au sel de nicotine proposent donc un hit plus doux que les autres. Cette caractéristique les rend très intéressants pour les fumeurs qui ont besoin d’un fort taux pour débuter, mais qui n’apprécient pas le hit puissant des liquides fortement dosés. Le sel de nicotine est proposé en Europe sous la forme de 2 taux, 10 ou 20mg/ml. Leur hit est réduit de plus de la moitié par rapport à un taux de nicotine classique équivalent. Ils se rapprochent de versions sans nicotine.
Pourquoi les liquides avec nicotine n’existent qu’en fioles de 10ml ?
Effectivement, dans les rayons de vos shops préférés, vous pouvez trouver deux sortes de e-liquides : ceux qui sont en fioles de 10 ml, et ceux qui sont en fioles de plus de 10 ml : 30ml, 50ml, 100ml et plus. Les premiers peuvent contenir de la nicotine, pas les deuxièmes.
C’est la TPD, Directive Européenne sur les Produits du Tabac, qui impose cela. Elle interdit de vendre des fioles avec nicotine dans un format de plus de 10ml, et le taux maximum est fixé à 20mg/ml.
Cette règle est contraignante pour les vapoteurs, qui aimeraient pouvoir acheter moins cher des flacons avec nicotine en grand format. Pourtant, elle se justifie, principalement dans la perspective de la protection des enfants. Toutes les fioles de e-liquide doivent d’ailleurs être équipées de bouchons de sécurité. Il s’agit d’éviter qu’un enfant puisse boire une quantité importante de e-liquide avec nicotine.
Heureusement, il existe des solutions pour faire des économies sur le prix des flacons :
- Les fioles de grand format, sans nicotine, auxquelles vous pouvez ajouter des boosters pour atteindre un taux de 0 à 6mg/ml.
- Le Diy, qui vous permet de faire vos mélanges vous-même de 0 à 18mg/ml, en mixant une base, des concentrés et des boosters.
Quelles saveurs choisir pour vos premiers e-liquides ?
Y a-t-il des goûts qui fonctionnent mieux pour débuter ? Oui, les statistiques le montrent ; la grande majorité des fumeurs commencent à vaper avec trois types de goûts, dans cet ordre :
- Les goûts de tabac, que l’on appelle « classic » dans la vape
- Les goûts mentholés
- Les parfums fruités
Plus tard, les vapoteurs expérimentent peuvent choisir aussi des e-liquides aux saveurs fraîches, gourmandes ou friandises, mais rarement au début. Et cela s’explique, physiquement et psychologiquement.
- C’est d’abord une question d’habitudes : les goûts tabac et menthe sont familiers, ils facilitent la transition de la cigarette au vapotage.
- C’est aussi une affaire de sens du goût : vous savez que le fait de fumer réduit considérablement la perception du goût et des odeurs. Bonne nouvelle, le sens du goût revient assez vite en arrêtant complètement la clope. Mais au début, un vapoteur ne peut pas profiter de la subtilité des recettes gourmandes : il n’en sent pas la moitié des arômes.
Trouver le bon e liquide pour vous est donc une équation assez simple : une saveur familière, qui vous plaît, et qui n’est pas lassante. Les goûts tabac et menthe sont parfaits pour cela. Les goûts fruités conviennent bien aussi, notamment pour le vapoteur qui préfère s’éloigner rapidement du parfum de la clope.
Les familières saveurs classic
Les aromaticiens se sont attachés à reproduire ces goûts pour faciliter la transition des fumeurs vers le vapotage. Ils ne reproduisent pas exactement les odeurs d’une cigarette, notamment parce qu’il n’y a pas de combustion. Les parfums sont plutôt ceux du tabac lui-même, avant d’être brûlé. Au début, cela surprend un peu et, très vite, c’est clairement meilleur qu’une cigarette.
Que vous fumiez des blondes, des brunes, des roulées ou des cigarillos, il existe des goûts qui vous conviendront. Le plus connu est le classic blond, autrement dit un tabac blond sec, celui des cigarettes blondes américaines, comme le FRK ou le FR4 de Alfaliquid, ou le Mozambique de Pulp. D’autres classics vous offrent plus de corps, par un mélange de blond et de brun, comme le Précieux de Curieux. Pour changer, ou si vous préférez le tabac parfumé, vous pouvez goûter des e-liquides classic comme le FRM (Afaliquid, avec des notes de fruits rouges), le Blue Velvet de Cloud Vapor (avec des notes de caramel et de noisette), ou même le Star Light de Roykin, avec des flagrances de vanille. La variété des goûts classic est telle qu’une vie de vapoteur ne suffirait pas à les essayer tous. La majorité des vapoteurs commencent leur sevrage avec des classics, et une bonne part les adoptent définitivement.
Voici quelques exemples pour choisir des e-liquides classics :
Les rafraîchissantes saveurs mentholées
C’est l’autre choix des fumeurs. Les goût de menthe sont eux aussi très familiers, et ne sont pas lassants. De surcroît, elles rafraîchissent agréablement la bouche. Dans ce domaine aussi les aromaticiens ont laissé libre cours à leur inspiration, toutes les sortes de menthe existent : douces, poivrées, poilues, fraîches, glaciales… Ils les associent aussi parfois à d’autres parfums, comme l’eucalyptus, le citron, le thé, le classic ou… le cactus, pour notre plus grand plaisir. Pour explorer le monde des goûts de menthe, vous pouvez par exemple essayer les goûts de la marque française Pulp, qui offre une grande variété de goûts et d’intensité de fraîcheur.
Voici quelques exemples pour choisir des e-liquides menthe :
Les délicieuses saveurs fruitées
En commençant à vapoter, la meilleure alternative aux goûts classic et menthol, ce sont les goûts fruités. Ils évoquent des jus de fruits ou des bonbons, et ils peuvent se vaper toute la journée s’ils ne sont pas trop sucrés. Dans ce domaine, laissez-vous inspirer par vos goûts en matière de fruits. Vous aimez la pêche, essayez celle de la marque Curieux, ou l’Ice Tea Pêche de Roykin. Vous aimez les fruits rouges, comme un grand nombre de vapers, essayez le Red ou le Purple Oil de Fruiy Fuel, l’incontournable Red Astaire de T Juice, ou le Heisenberg de Vampire Vape. Le Japura de Amazon vous offre des sensations plus acidulées et fraîches, tandis que le Fruits des bois de Roykin vous téléporte dans la forêt.
Voici quelques exemples pour choisir des e-liquides fruités :
Et les saveurs gourmandes ou fraîches ?
Si les goûts classic, menthe et fruitées séduisent presque tous les vapoteurs au début, il reste que vous pouvez être tenté par la fraîcheur des goûts fruités frais, ou des gourmandises. Un caramel au beurre salé, un gâteau de mamie, une crème anglaise (custard), un “cafe letche”, un mojito… Sachez-le, les fabricants ont progressivement développé toutes les saveurs possibles et imaginables, et elles sont vraiment séduisantes. Ces goûts se classent dans trois autres catégories : les friandises, les gourmandises et les boissons (fraîches ou chaudes).
Est-il possible de vapoter ces goûts plus originaux en débutant ? Bien sûr que oui, rien ne s’y oppose. Le seul risque, c’est que vous vous en lassiez. Pourquoi ?
- D’abord parce qu’au début, il y a des chances que vous vapotiez beaucoup, et les goûts puissants de ces e-liquides risquent de vous écœurer au bout de quelques heures.
- Ensuite, il est possible qu’à vos débuts, vous n’en appréciiez pas les qualités, pour deux raisons. D’abord parce que votre sens du goût est encore altéré par la fumée du tabac. Ensuite parce que vous n’avez pas l’habitude d’inhaler les parfums d’un gâteau à la crème. Tant que vous n’avez pas retrouvé votre sens du goût, vous risquez de ne pas percevoir la finesse et l’intérêt de ces goûts. Laissez quelques semaines à vos sens pour se refaire une santé.
- Enfin, portez attention à une de leurs caractéristiques, leur proportion de PG/VG. Les gourmands sont souvent composés d’une majorité de VG, ce qui les rend plus épais, donc inappropriés pour les vaper avec un clearomiseur « débutant », conçu pour l’inhalation indirecte.
Voici quelques exemples pour choisir des e-liquides gourmands :
Qu’est-ce qu’un eliquide AllDay ?
Vous avez peut-être entendu ou lu ce mot, allday, à propos de vapotage. C’est un mot du langage des vapers, qui désigne une sorte de Graal. Ce sont les goûts qui peuvent être vapotés toute la journée sans lassitude ni écœurement.
Les liquides classic, mentholés et fruités sont naturellement des AllDay. La question se pose pour les goûts plus typés, ou plus gourmands. Plus concentrés en arômes et plus sucrés, ils sont délicieux à vapoter comme un dessert, mais pas toute une journée. Un allday est donc souvent un e-liquide assez léger en arômes, même s’il est gourmand.
Comment choisir vos e-liquides AllDay ?
Un AllDay, c’est très personnel. C’est en essayant que vous pouvez trouver ceux qui, à la fois vous plaisent et tiennent dans la durée. Vous pouvez aussi vous inspirer des allday des autres vapers pour repérer des potentiels. Les best-sellers sont souvent de bons points de départ, en particulier si vous recherchez des e-liquides gourmands dont les arômes restent légers. Mais vous restez seul juge. Le AllDay des uns n’est pas toujours celui des autres.
Les meilleurs goûts de e-liquides
Les e-liquides au CBD
Les liquides au CBD tiennent une place à part.
De plus en plus appréciés pour l’effet relaxant du cannabidiol, la plupart d’entre eux offrent les goûts de variétés de cannabis connues. Ils sont, dans ce cas, aromatisés avec les molécules typiques des variétés de chanvre : les terpènes. Toutefois, il existe aussi des e-liquides au CBD aromatisés avec d’autres saveurs, fruités par exemple. Vous pouvez même les faire vous-même, en diluant du booster de CBD, sans saveur, dans une fiole grand format à votre goût.
En revanche, sauf exception, ils ne contiennent pas de nicotine. Ils ne sont donc pas conçus pour aider les fumeurs de cigarettes à arrêter. Il est d’ailleurs peu judicieux, pendant la période de sevrage de la cigarette, de mélanger nicotine et CBD. Cela est sans danger, mais leurs effets se contredisent. L’une est en effet excitante, alors que l’autre est un relaxant.
Les fumeurs amateurs de CBD s’équipent donc de deux vapoteuses. Une pour vapoter du CBD quand ils veulent se détendre, et une pour vaper de la nicotine pour faciliter leur sevrage tabagique. Il sont d’ailleurs nombreux à choisir des puffs au cbd, encore plus pratiques.
Par ailleurs, il existe maintenant des cannabinoïdes qui complètent l’action du CBD vers une logique plus récréative ou festive, comme le THCP, le HHCPO ou le VMAC.
Voici quelques exemples pour choisir des e-liquides cbd :
Découvre d’autres produits au CBD
Quelle est la composition d’un eliquide ?
Il est utile de connaître leur composition pour choisir vos e-liquides, d’une part pour la curiosité, d’autre part pour connaître leur degré de sécurité sanitaire. Ils contiennent en effet plusieurs composants :
- Une base mélangeant PG et VG pour la vapeur
- Des arômes pour le goût
- De la nicotine pour le hit et la gestion du manque
- Parfois une petite quantité d’eau ou d’alcool
Le propylène glycol
Nommé E-1520 dans les listes d’additifs, le propylène glycol, ou PG, est très utilisé dans l’agroalimentaire, la pharmacie et la cosmétique. Il sert par exemple d’humectant antibactérien, pour limiter la déshydratation de produits, comme le pain de mie par exemple. Il sert aussi à faire des émulsions. Dans les salles de spectacle, il forme le brouillard qui met en valeur les lumières de la scène. En pharmacie et en cosmétique, il sert de vecteur, pour transporter des molécules actives. C’est aussi sa fonction dans un e-liquide : il fait une vapeur légère, et transporte très bien les arômes. Il se vaporise à partir de 190°.
La glycérine végétale
Nommé E-422 dans les listes d’additifs, la glycérine végétale, ou VG, est aussi très utilisée en pharmacie et en cosmétique. Support d’antibiotiques, base de crèmes hydratantes, dentifrice, la glycérine est partout. Dans un e-liquide elle apporte sa capacité à faire une vapeur dense et abondante, à donner un caractère onctueux, et à valoriser les notes sucrées. Elle se vaporise à partir de 290°.
Les arômes
Les arômes sont assemblés par des aromaticiens. Ils utilisent les mêmes molécules aromatiques que l’industrie alimentaire, après sélection pour leur compatibilité avec la vape. Celles qui pourraient se dégrader en chauffant sont écartées. La norme Afnor XP précise quelles sont les molécules interdites. Les fabricants Français et Européens écartent d’eux-mêmes toute molécule qui présente un doute sanitaire.
La nicotine
La nicotine base utilisée dans la vape est la même que celle des patchs en pharmacie. Elle est d’abord extraite des feuilles de tabac, puis l’industrie pharmaceutique la purifie à 99,9%. Dans e liquides, elle est présente en très faible quantité. En Europe, le taux maximum se limite à 20mg/ml, ce qui représente 2 dixièmes de gramme dans une fiole de 10ml. Il en existe une autre forme, le sel de nicotine, utilisé pour ceux qui n’apprécient pas le hit.
L’eau et l’alcool
Les fabricants utilisent parfois de l’eau et de l’alcool, en très petites quantités, pour aider à diluer certains arômes que le PG ne dilue pas facilement. C’est un procédé de plus en plus rarement utilisé.
Quel ratio PG/VG choisir pour vos e-liquides ?
Le ratio PG/VG, c’est la proportion de propylène glycol (PG) et de Glycérine Végétale (VG), qui composent la base de tout e-liquide. PG et VG ont en effet des propriétés différentes, leur proportion à une influence sur la quantité de vapeur, la sensation de hit, la perception des goûts et la cigarette électronique appropriée. En effet, le PG est fluide, fait peu de vapeur mais transporte bien les arômes et donne du hit. Inversement, la VG est épaisse, fait beaucoup de vapeur, transporte moins bien les arômes et donne de la douceur.
Ainsi, suivant la vocation de leurs e-liquides, offrir des saveurs subtiles ou faire beaucoup de vapeur, les fabricants utilisent trois types de proportions : moitié-moitié, plus de PG, ou plus de VG.
Une majorité de PG (80%PG et 20%VG, ou 70/30) : eliquide pour l’inhalation indirecte
Vous pouvez choisir des e-liquides 80/20 parce qu’ils sont fluides, donc parfaitement adaptés aux cigarettes électroniques destinées à l’inhalation indirecte, MTL, ou bouche-poumon, qui utilisent de petites résistances. La gamme de puissance idéale se situe entre 8 et 20 watts.
Ils renforcent le hit, et produisent une vapeur assez légère, proche de la fumée d’une cigarette. Ils offrent aussi les parfums les plus précis et subtils, grâce à la majorité de PG. C’est le bon ratio pour débuter la cigarette électronique avec un modèle simple, et pour avoir des sensations très proches de la cigarette.
Une proportion moyenne (50%PG et 50%VG) : eliquide pour l’inhalation directe ou indirecte
Vous pouvez choisir des e-liquides 50/50 parce qu’ils sont plus épais, mais encore assez fluides pour s’adapter à la plupart des cigarettes électroniques destinées à l’inhalation indirecte. Ils fonctionnent parfaitement avec les e-cigarettes polyvalentes, qui offrent une gamme de tirage large, de l’inhalation indirecte à l’inhalation directe (DL) modérée. La gamme de puissance idéale se situe entre 15 et 20 watts en MTL, et entre 20 et 35 watts en DL. Ils offrent un hit un peu plus doux, et produisent une vapeur assez dense, plus que la fumée d’une cigarette. Ils offrent des goûts encore précis, avec un peu plus de rondeur, grâce à l’équilibre entre le PG et la VG. C’est le bon ratio pour ceux qui aiment disposer de sensations variées selon le moment, et pour les débutants qui préfèrent un hit doux.
Une majorité de VG (30%PG et 70%VG) : eliquide roi de la vapeur
Vous pouvez choisir des e-liquides 80/20 poir faire beaucoup de vapeur. Plus épais, ils doivent s’utiliser avec des e-cigs consacrées à l’inhalation directe, équipées de plus grosses résistances. Ils sont faits pour les e-cigarettes qu’on appelle “subohm”, qui offrent des tirages très ouverts. La gamme de puissance idéale commence à 45 watts et peut aller au-delà de 100 watts, avec des résistances appropriées. Ils offrent un hit beaucoup plus doux, d’autant plus qu’ils s’utilisent avec un taux de nicotine faible (autour de 3mg/ml). En effet, ils produisent une vapeur très dense et volumineuse, un taux plus important serait insupportable. La VG accentue les notes sucrées et onctueuses. Les goûts perdent en subtilités, mais gagnent en intensité avec la puissance. C’est le bon ratio pour ceux qui aiment faire de gros, voire d’énormes nuages.
Notez que cette proportion n’est donc pas bien approprié pour débuter, puisque le taux doit être faible. Il est donc difficile d’ajuster sa consommation selon ses besoins. La plupart des amateurs de gros nuages sont des vapoteurs confirmés, qui ont réussi leur sevrage de la cigarette depuis longtemps.
Que penser du MPGV ou du végétol ?
Vous pouvez lire ces termes dans les fiches produits de certains e-liquides. Les fabricants cherchent en effet à améliorer en permanence leurs produits, et explorent d’autres formules pour composer leur base. Pour s’y retrouver, il faut faire la part des choses entre la réalité chimique et le marketing.
Le propylène glycol
Il est fabriqué à partir de propane, transformé en oxyde de propylène, puis en mono-propylène glycol, puis en propylène glycol. Il y a plusieurs grades de qualité, selon l’usage. Dans la vape, c’est le grade pharmaceutique (Usp) qui est utilisé.
Le MPGV, ou mono-propylène glycol végétal
C’est la même chose. Dans les deux cas il s’agit de propylène glycol, c’est exactement la même molécule. La différence, c’est qu’elle est fabriquée à partir d’un produit d’origine végétale : la glycérine végétale. Pour vapoter, il n’y a aucune différence.
Le Végétol et le 1-3 propanédiol
Ici, il s’agit d’une molécule un peu différente du propylène glycol. Chimiquement, le mono-propylène glycol désigne en fait plusieurs variantes de molécules. Deux variantes sont très proches :
- Le 1.2 Propanédiol, qui c’est la molécule qu’on appelle propylène glycol dans le langage courant.
- Le 1.3 Propanédiol, c’est… hé bien non, cette molécule n’a pas de nom courant.
En vapotant avec du 1.3 Propanédiol, on ne se rend pas compte de la différence. Mais il y en a : c’est en gros du propylène glycol amélioré pour les besoins de vapoteurs :
- Pas d’allergie connue, alors qu’il existe de rares cas d’allergies au PG (moins de 1%).
- Une meilleure restitution des saveurs : il y a besoin de moins d’arôme pour la même intensité de saveur.
- Une température de vaporisation plus importante, donc une meilleure transmission de la nicotine, et plus de vapeur : il y a besoin d’ajouter moins de VG pour faire de la vapeur.
Le Végétol, lui, est tout simplement une marque de 1.3 Propanédiol, déposée par le Laboratoire Xeres, qui a développé un procédé de fabrication « végétal » et plus « naturel » que les procédés industriels classiques, la bio-fermentation.
Comme pour la bière, ce sont des levures qui transforment la glycérine végétale en propanédiol.
Voici quelques exemples pour choisir des e-liquides au végétol :
Qui fabrique les e-liquides ?
En France et en Europe, ils sont toujours fabriqués dans des laboratoires dont l’environnement sanitaire est rigoureusement maîtrisé. Avec sa forte tradition culinaire, la France a vu naître un grand nombre de marques, mondialement reconnues pour la subtilité de leurs recettes et leur dosage plus modéré en arômes. Il existe même des marques qui savent reproduire la puissance des goûts américains ou la fraîcheur légendaire des meilleurs malaisiens, tout en utilisant moins d’arômes que les originaux.
YouVape vous propose des produits français et européens, qui offrent une gamme de goûts incroyables et une qualité sanitaire au-dessus des normes légales. Des marques comme Alfaliquid et Cloud Vapor pour leurs tabacs doux. Pulp pour sa gamme de menthes puissantes et de fruités délicieux. Ou Curieux pour ses e-liquides au végétol, sans propylène glycol.
Quelles précautions prendre dans le choix de vos eliquides ?
Globalement, il est établi que la cigarette électronique réduit considérablement les risques par rapport au tabac. En 2015, le gouvernement Britannique a fait réaliser une méta-analyse, qui a pu établir que vapoter est au moins 95% moins nocif que fumer.
Cela n’empêche pas les vapers et les professionnels de rester vigilants vis-à-vis des composants des cigarettes électroniques et des e liquides.
Il est établi que le PG la VG et la nicotine sont très sûrs et ne motivent pas d’alerte pour la santé des vapoteurs. Ils sont très bien connus et étudiés par les industries agroalimentaires et pharmaceutiques, qui les utilisent constamment.
La Ventoline par exemple, qui aide les asthmatiques à faire passer une crise, se pulvérise dans du PG.
Reste que, dans certaines conditions, le fait de chauffer un e-liquide pour le vaporiser peut dégrader certains de ses constituants et créer des produits nocifs pour la santé. De nombreuses études ont été menées, qui ont établi comment la dégradation pouvait survenir, quels produits en découlaient, et dans quelles quantités. Les substances potentiellement nocives ont été identifiées : par exemple les aldéhydes, le sucralose, et le diacétyle.
Les Aldéhydes
Certaines études ont montré que, une fois chauffés, le PG, la VG et certains arômes peuvent produire des aldéhydes et d’autres composés toxiques. Ces études, dont les médias se sont fait l’écho, ont semblé montrer des niveaux inquiétants de 3 aldéhydes : formaldéhyde, acétaldéhyde et acroléine.
Une controverse a toutefois eu lieux, concernant les méthodes de ces études, considérées comme irréalistes par d’autres scientifiques. En effet, les machines à vaper utilisées surchauffaient le e-liquide, et asséchaient le coton des résistances. Elles provoquaient donc des dry hits et c’est le coton lui-même qui, en brûlant produisait un grande quantité de composés toxiques. Un humain s’arrête immédiatement de vaper en cas de dry hit. L’expérience n’était donc pas réaliste.
L’équipe du Dr Farsalinos, puis d’autres équipes ont donc reproduit ces études dans des conditions normales de vapotage. Elles confirment certes la présence d’aldéhydes, mais à des taux très faibles, loin de ceux que l’on trouve dans la fumée, et largement en dessous des seuils autorisés.
Le sucralose
Le sucralose est un édulcorant fabriqué à partir de sucre, utilisé pour renforcer le goût sucré de certaines saveurs. Quelques études, confirmées par celle de Ingésciences en France en 2020, ont démontré que le sucralose pouvait se dégrader en monochloropropanediol, ou favoriser la création d’aldéhydes. Par ailleurs, le sucralose, comme la VG, accélère la formation de dépôts sur le coton et la résistance des atomiseurs, qui augmentent les possibilités dégradation.
Encore une fois, le phénomène reste largement sous les seuils de tolérance légaux, les autorités n’ont pas jugé nécessaire d’intervenir. Par précaution, il est conseillé de changer ses résistances plus souvent, avec les e-liquides très sucrés.
Le diacétyle
Le diacétyle est une molécule aromatique qui a été très utilisée pour donner une saveur beurrée aux recettes gourmandes, en particulier pour celles de pop-corn. Il a été l’objet d’une controverse après la découverte par le CDC de 8 cas de bronchiolite oblitérante parmi les ouvriers d’une usine de pop-corn aux Etats Unis. L’air de l’usine, qu’ils respiraient à longueur de journée, était saturé de diacétyle. Depuis, les fabricants de e-liquide en français n’utilisent plus cette molécule. Pourtant, les taux de diacétyle nécessaires pour créer la saveur du pop-corn sont très faibles. Il faudrait vaper des mois pour inhaler ce qu’un ouvrier de cette usine inhalait en quelques heures. Toutefois, par précaution, le diacétyle a été banni de la plupart des recettes.
Une profession vigilante
Cette rapide revue des principaux risques associés à la cigarette électronique montre à la fois que le risque zéro n’existe pas, et que les professionnels et les pouvoirs publics sont vigilants. Les professionnels n’attendent pas qu’une interdiction légale soit promulguée pour écarter d’eux-mêmes des composants qui posent question.
La loi contraint d’ailleurs les fabricants à déclarer la composition de leurs produits, pour garantir leur traçabilité. Acheter des goûts qui respectent les normes françaises et européennes est une vraie garantie de qualité sanitaire.
La profession collabore par ailleurs avec l’AFNOR, pour créer et faire évoluer une norme plus précise et contraignante sur la composition des liquides. Quatre fabricants bénéficient actuellement d’une certification : Alfaliquid, Dlice, The Fuu et VDLV.
Des précautions de bon sens
Les vapoteurs aussi sont vigilants, et quelques précautions de bon sens vous permettent de faire les meilleurs choix. Si vous voulez minimiser au maximum l’émission de composés toxiques lorsque vous vapotez, vous pouvez vous inspirer de ces conseils :
- Préférez des goûts peu aromatisés, par exemple avec des recettes simples.
- Évitez de vapoter des goûts très sucrés.
- Évitez les puissances très fortes (supérieures à 35 watts), qui chauffent beaucoup.
- Changez vos résistances régulièrement, avant qu’elles ne soient encrassées.